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Les entorses de la cheville

Une entorse est une déchirure plus ou moins importante d’un ou plusieurs  ligaments.

Un ligament est une sorte de bandelette fibreuse de la capsule articulaire. Il permet de renforcer la liaison entre deux os au niveau de zones « stratégiques » de cette articulation et participant ainsi à sa stabilité.

La cheville est stabilisée par un ligament  externe constitué de 3 faisceaux, et du ligament interne. L’entorse la plus fréquente est bénigne et concerne un des faisceaux du ligament externe.

 

L’entorse de la cheville est une pathologie très fréquente, survenant dans la vie courante ou lors de la pratique d’un sport. Même sans gravité, il ne faut cependant pas la négliger, en raison des possibles récidives, des séquelles potentiellement douloureuses, et des risques d’instabilité.

 

Elle survient lors d’un simple « faux pas », ou à la réception brutale lors d’un saut ou d’une chute par exemple. On dit qu’on « s’est tordu le pied, foulé la cheville ».

La douleur est variable, un craquement est parfois perçu, signe de rupture. Un œdème et une ecchymose apparaissent, et parfois, l’appui est impossible.

 

Lorsqu’elle survient, il est préférable de pratiquer des examens médicaux afin de vérifier qu’il n’y ai pas de fracture associée, ou l’arrachement d’un fragment osseux.

 

Pour obtenir la cicatrisation il faut d’abord mettre le ligament au repos avec une attelle amovible ou un strapping. En cas d’entorse grave, il est prudent de plâtrer pour trois semaines, puis trois semaines d’attelle.

 

Pour traiter l’œdème, on pratique le glaçage, on surélève la jambe. Les antalgiques, et les anti-inflammatoires après le 3° jour, sont indiqués.

 

La rééducation a trois objectifs principaux :

Au stade précoce, elle permet de diminuer les douleurs et l’œdème grâce à la physiothérapie.

Dans un 2° temps, elle permet de s’opposer à la raideur de la cheville grâce à la mobilisation en flexion extension.

Enfin, elle permet grâce au travail proprioceptif, de renforcer les réflexes de rattrapage pour éviter l’instabilité source de récidives.

En effet, de nombreux récepteurs sensitifs se situent au niveau des ligaments et qui renseignent en permanence le cerveau sur la position de l’articulation dans l’espace et pour la cheville, sur son appréhension du terrain sur lequel elle repose : c’est ce que l’on appelle « la proprioception ».

Lors d’entorses, ces récepteurs sont altérés, et il est nécessaire de les rééduquer afin de prévenir le cercle vicieux des entorses à répétitions qui altèrent de plus en plus ces récepteurs.

 

Dans certains cas graves, ou lors d’entorses très récidivantes, la chirurgie peut être indiquée.

 

Pour prévenir les entorses à répétition, il est conseillé d’éviter les talons hauts, et de privilégier les semelles souples ou compensées pour plus de stabilité.

Lors de la pratique sportive prolongée, il faut faire attention à l’état du terrain, et le port d’une chevillière peut être conseillé tout en sachant qu’elle n’est pas une garantie parfaite.

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