Il existe 4 groupes de genouillères
L’immobilisation stricte a été pendant des années réalisée par le plâtre simple puis par le plâtre-résine plus léger. Cette immobilisation apparaît sécurisante mais elle a plusieurs inconvénients potentiellement graves : raideur capsulo-ligamentaire secondaire, rétraction tendino-musculaire, amyotrophie voire algoneurodystrophie ou phlébite. Le plâtre est de moins en moins utilisé et de plus en plus remplacé par des attelles rigides mais amovibles.
Les attelles rigides permettent une stabilisation passive de la zone traumatisée en légère flexion (20°) ou en extension. Elles sont de mise en place rapide et différentes tailles sont proposées en fonction de la circonférence de la cuisse et de la jambe. Amovibles, elles permettent au kiné de débuter rapidement et conjointement la rééducation.
Elles existent également sous forme de genouillères articulées réglables permettant un maintien strict des mouvements de latéralité du genou tout en offrant une mobilité limitée réglable en flexion (0° à 120°) et en extension (10° à 0°).
Elles sont préconisées dans les entorses graves on dans les phases pré et post-opératoires.
Les attelles d’immobilisation rigides ont une fâcheuse tendance à glisser sur le membre inférieur de forme tronc-conique ; néanmoins, certaines d’entre elles possèdent une plaque de néoprène assurant un parfait maintien dans le sens vertical. Par contre, les genouillères articulées n’ont aucune tendance naturelle à glisser grâce aux sangles de serrage au niveau cuisse et jambe.
Ce sont les genouillères les plus simples existantes sur le marché des orthèses : il y a une trentaine d’années, elles étaient les seules disponibles !
Ces genouillères apportent un effet chauffant et un maintien proprioceptif.
De forme anatomique, elles sont destinées à soutenir l’articulation fragilisée et à soulager les douleurs articulaires.
Elles sont utilisées lors d’une reprise d’activité après une lésion bénigne ou en protection post-traumatique lors de la reprise de l’activité sportive (elles rassurent le sportif !).
De contention forte (classe 2 de compression), elles sont aussi préconisées pour d’éventuelles résorptions d’oedèmes résiduels post-traumatiques.
Ces genouillères existent en version neutre et en version dite « chauffante » (ce qui peut être bénéfique pour des sujets souffrant d’arthrose].
Les genouillères avec balayages latéraux [baleines plus ou moins hautes) et évidemment rotulien qui assurent une stabilité des mouvements dans tous les plans par la maîtrise des mouvements anormaux.
Les renforts latéraux préservent la stabilité du genou dans les mouvements de flexion, alors que la fenêtre rotulienne évite la compression de la rotule sur la trochlée.
Ces articles sont recommandés en cas d’entorses bénignes ou de séquelles d’entorses, laxités ligamentaires, pratique Sportive.
A ce sujet, on a tendance à croire qu’en raison de la présence de baleines latérales, ces genouillères sont prohibées lors de la pratique de sports collectifs, ce qui est faux, aucune Fédération ne l’interdit… Mais tout en laissant l’appréciation à l’arbitre !!!
Les genouillères à sangles fonctionnelles qui sont utilisées lors de la reprise d’une activité sportive après entorses des ligaments latéraux : il s’agit là d’entorses soignées, guéries, Ie sujet reprenant l’entraînement. Ces produits ne procurent aucune gène lors de l’activité : course, saut… et assurent un soutien efficace de l’articulation contribuant ainsi à éviter les récidives.
Ces genouillères sont réalisées en tissu élastique épousant au plus près la morphologie du genou et présentent un guide en silicone entourant l’ouverture rotulienne ainsi qu’un tissu jersey au niveau du creux poplité pour en faciliter le port.
Elles soulagent les contraintes exercées sur l’appareil rotulien, limitent la rotation de la rotule et les possibilités de bascule latérale, luttent contre la laxité, soutiennent la rotule sans toutefois exercer de pression directe.
Elles sont indiquées dans les syndromes rotuliens, les chondropathies rotuliennes, l’arthrose fémoro-patellaire et peuvent être bénéfiques pour les adolescents souffrant de la maladie d’Osgood-Schlatter.
Si la densité de silicone est supérieure à la partie fémorale par rapport à la partie jambière, elles seront préconisées dans la reprise de sport suite aux tendinopathies du tendon rotulien.
Attelles de genou rigides: Entorse graves, phases pré et post-opératoires.
Genouillères élastiques : Syndromes inflammatoires avec douleurs fonctionnelles.
Genouillères ligamentaires : Lésions ligamentaires, soutien renforcé de l’articulation, inflammation de la capsule, reprise du sport.
Genouillères rotuliennes : Lésions rotuliennes, recentrage de la rotule.